ciel-alouette-planteux
Je regarde le ciel passer et je tire une alouette par la queue comme le bon numéro au loto. Les nuages s’en vont et il ne reste que mes larmes pour pleuvoir. Ce n’est pas très planteux, heureusement, les rares émissions chlorofidiennes n’altéreront pas ma nauséuse respiration. Je range mon vélo taggé contre le mur rouge et la bombe dans mon sac toute émoustillée s’en va vivre sa vie et recouvrir de tristes uniformes de policiers. La valise à poignée chromée se heurte à la fin du geste de mon poignet, lâche, vole et les billets comme des hirondelles au printemps, reviennent nicher dans les creux de sa veste, brise baiseuse, caresse ses cheveux et fortunée comme un héros grec, retourne manger sur les plateaux cotonneux des terrasses chauffées.