Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
E-critures
5 septembre 2007

Verres sans vers de lunettes

J'essuye les verres de mes lunettes comme le pompier désespéré avec le dernier exctincteur s'accorde cinq minutes de vies supplémentaire. Avant de se jetter de la fenêtre du dernier étage d'un immeuble. Orphelin. Du sable dans les yeux. Ce n'est pas à cause des incendies que la mer monte. Le réchauffement n'est pas causé par mais provoque les sécheresses qui sont elles mêmes les causes de l'incendie. Le cours de science. Les tables à carrelage blanc. Les flammes.

J'essuye les vers de mes lunettes comme la femme se lève le matin. La solitude imprévue due à l'homme infidèle à ses promesses. Dans long t-shirt bleu, contre porte froide du frigo. Les fesses sur le sol froid. Les fesses froides. Elle pleure. Des sanglots. Il est parti.

J'essuye les verres de mes lunettes comme un biker dans cross juste avant une bosse particulièrement entraînante plein d'enthousiasme pour finir en beauté, emboîté dans casque, hôpital et hélicoptère. Il lève le bras appelle sa femme qui est belle et lui dit des mots qui la font rire même si au fond d'elle même elle pleure, et lui aussi et c'est difficile de dire si c'est la lumière le ciel, elle, ou le lit qui s'éteint au loin sans sa moto s'en va et son dernier soupir est le plus tendre des baisers. Comme une caresse si douce que même le vent n'ose pas la murmurer.

J'essuye les verts de mes lunettes  comme les larmes quand on marche sur un hérisson, sans être un fakir, sans être en mesure de l'écraser juste pour les pieds troués et la douleur et l'impossibilité de se dépétrer alors toujours courir loin des hérissons pour ne plus courir sur.

J'essuye mes lunettes comme on court dans le silence, comme on ouvre, comme on couvre, comme on trouve, comme on souffre le silence, comme on creuse le silence, comme on se nourrit du silence et comme on meurt de silence du silence l'absence de tout l'absence de bruit, l'absence de toi. De toi dans moi. Dehors. De moi à l'extérieur. Et je regarde par la fenêtre les beaux jours de printemps verts. Mais les rideaux sont tirés.

J'essuye mes lunettes comme je ferme le robinet. Il reste une goutte, une autre et puis

Publicité
Publicité
Commentaires
E-critures
Publicité
Archives
E-critures
Derniers commentaires
Publicité