06 décembre 2007
Carambolage

04 décembre 2007
Téléphone
Un jour, le téléphone sonne. Tu décroches et
tu colles ton oreille contre le combiné. Tu sens quelque chose d’anormal. Tu
n’as pas le temps de dire « Allo ». Toutes tes idées sont aspirées
par l’appareil. Tu sens ton cerveau sortir par ton oreille. Il y a une sorte de
réajustement. Tu es ton cerveau sorti par ton oreille. Tu sens la déchirure
avec ton corps. Tu coules dans le fil du téléphone, il fait noir et tu entends
ta mère monologuer. Des phrases dont tu ne comprends que des bribes. Tu avances
plus vite que la... [Lire la suite]
03 décembre 2007
Publicités

26 novembre 2007
Le temps malgré le vent...
Le temps malgré le vent, passe à
chaque fois ; tu souffles et les flocons décollent, tu regardes brûler les
voitures et traces dans la nuit noire du bout du doigt un silencieux message.
Les klaxons de voitures enflammées
mécaniquement te répondent. Les sirènes résonnent, et les lumières clignotent.
La nuit est bleue, rouge, bleue, rouge. Tu regardes tes mains tâchées de sang.
Sur le mur un grafitti représente
une étoile. Tu lèves les yeux vers le ciel qu’une nappe épaisse de gaz noirs
recouvre. Tu te sens comme... [Lire la suite]
23 novembre 2007
Poussière d'enfant

20 novembre 2007
Gardiennage hivernal
Le gardien remet le col de sa
veste. La fermeture éclair. Vouip.
Quand il respire, de la fumée
s’échappe de sa bouche.
Il regarde sa montre. Il est
l’heure. Il revérifie. Rabaisse sa main. Va chercher les clefs dans sa poche.
S’approche de la porte.
Comme ça que ça devait finir.
Il l’ouvre. Ramasse une chaussure
et la jette au fond de la pièce. Appuye sur l’interrupteur. La vaste salle
s’éclaire.
−Ça caille ici.
Mais personne ne lui répond. Les
machines immobiles. Il se dirige vers le téléphone rouge. Le... [Lire la suite]
20 novembre 2007
Faux texte profond

20 novembre 2007
Melting pot
Ça ne sert à rien
de se taire quand on ne peut plus parler. Si j’en étais capable je lèverais la
tête vers le ciel et volerais d’une poignée de main d’étoiles. Mes poches sont
vides. Mes poches sont trouées. Je tiens dans ta main mon petit doigt. Je rêve d’inventer
un nouveau pronom. Qui me sortirait enfin de mon orpheline sociabilité. Mes
habits : des agglomérations de trous à travers lesquels le vent n’ose
passer.
Une ville fantôme, une chape de plomb, le cœur coulé. Les
ondes se propagent, des virus. Je t’ai... [Lire la suite]
18 novembre 2007
Dernière partie Evagination
