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E-critures
14 juin 2008

En une seule ph(r)ase (avec des points)

dedicace_charles  illustration: Trondheim

    L’unique jungle de la mort court comme un mixer. J’arrive devant une assemblée de charmants messieurs à l’air de vautours. Est dans l’air une odeur. Je regarde lève les yeux vers l’homme à la valise qui court, court, se raccroche à la vie, mais le train passe, le train avec la cheminée noire et les visages des hommes pleins de suie, le train ne laisse plus au regard que le blanc d’yeux usés par la fatigue de la fin… de la fin du mois de printemps.
   Ca aurait pu s’arrêter là si ça n’avait pas bêtement continuer : l’avion dans le ciel n’avait cessé d’en croiser d’autres ! les hautes voiles de la nuit s’approchaient pour murmurer des mots cruels dans les oreilles robotiques des moustiques apocalyptiques ; bientôt tout se résoudrait, tout en une unique phrase, pas grand-chose, genre « je suis toujours vivant et je ne regrette qu’une seule toute petite chose c’est que ce jour-là, je ne me suis levé, j’ai tout balancé, projeté la carafe d’eau la théière la cafetière brûlante et l’eau gazeuse, j’aurai sorti rapidement de mon fourreau mon sabre et me serai jeté sur le premier pour le couper ; je  me serai acharné sur son corps, contre le, contre la mort et ce devant les yeux stupéfaits des autres êtres inutiles, je les aurai fixés et comme la rue de la fortune j’aurai dit : « cette fois, c’est ton tour , ton tour ! Viens-là que je grand thief auto ta tragédie, la tragédie que je propage…
A travers mes deux mains réunies je la fais croître pour que la paix et l’égalité dans un monde sans haine AAAAAAAAAA et les anges AAAAAAA …
   brillent de mille éclats/ sont les débris du cristal répandu sur le sol. La vérité et le silence ! la seule phrase, tout consiste à ne pas savoir comment ne pas dire :
« Rappelle-toi ce jour où nous étions sur une route, nous nous promenions des mains dans la main nous nous promenions nous chantions et nous ne remédions à rien si ce n’est à pas grand-chose : à nous-même… d’accord !
   Pas à pas l’avancée rude ruinait lentement les semelles compensées  de tes baskets spatiales (de moins en moins, tu rapetissais à vue dieux). Est-ce l’unique version intersidérale ? je ne crois pas nous le devions (y croire justement), en tout cas nous nous devions d’y remédier comme une albatresque nuit orageuse pas le détour d’un sentier mouillé, mouillé par le souvenir de cette vieille histoire :
   « Est cette vieille femme au coin de sa cheminée : que ce soit les extraterrestres les chevaliers ou les zombis ou les cafards et les araignées ou les monstres et les robots, nous en viendront à bout !Elle, elle s’était transformée par chamanisme en une gigantesque créature démoniaquesque de la taille d’une pile d’aspirine pour rien, gratuitement, avec la plus pure pureté : celle du laideron écrasé contre un mur (ou contre un accroche semelle sur lequel la terre reste, reste sous la ville, gronde en dessous encore, genre métropolitain) : ça ne sert à rien et ça dessert tout ! nous nous regroupons dans de grands fêtes mobiles où nous attendons l’explosion finale qui nous décoiffera, la coupe la plus à la mode, la coupe de l’homme deux jours après sa mort… pousse… pousse… pour un peu d’air dans un monde où les plantes meurent parce qu’il ne reste plus beaucoup de lumière. » » »

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