29 février 2008
Lezodunil
Si le Nil coule devant tes yeux ce n’est pas pour qu’ils pleurent devant ces eaux que les poissons désertent. Ce n’est pas pour que les larmes se joignent aux torrents de boue. C’est simplement pour t’emporter un peu plus loin. Comme un crocodile mort dont le ventre gonflé flotte et sur les écailles duquel se perdent quelques amers souvenirs. Un jour le brouillard viendra qui enveloppera tout. Au moment de se retirer il ne laissera qu’une paire de chaussures neuves soigneusement alignées. Tu ouvriras ta main. Une poignée de sable humide en glissera, formant un minuscule monticule que quelques crabes sortis de nulle part gravissent.
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