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E-critures
3 décembre 2007

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http://www.radioblogclub.fr/open/153121/stupeflip/Stupeflip---18%20Argent

 Je marche entre deux phares de voiture. Je me rends au KFC de la place Clichy. Je suis en train de rêver et je me cogne contre un homme habillé en costume col Mao noir. Je lui demande pardon, il me regarde, me tient par les épaules. Il me regarde bien dans les yeux. Et il dit, juste avec un léger accent : « Ok ». Il me file une valise noire elle-aussi. Et il se tire. J’ai rien compris. Je prends quand même la valise. Je marche rapidement, m’engouffre dans la bouche de métro. Hésite un instant et opte pour la direction vers chez moi. Dans le wagon, il n’y a presque personne. Trop bizarre cette histoire, qu’est-ce qu’i me voulait ce gars ? Et si c’était une bombe ?

 Pourquoi je suis parti comme ça ? Agir ainsi ne me ressemble pas. J’ai été hypnotisé ? Je m’apprête à ouvrir la valise que j’ai posé sur mes genoux mais une montée d’angoisse me retient. Et si c’était une bombe ?

 Les mains moites. Une voix en moi : « ouvre-là. Je ne peux pas lui résiter. J’appuye simultanément sur les deux boutons. Clic clic. Boom. Et non, rien. La valise est ouverte. A l’intérieur, il y a une simple carte, style carte de visite. Pas plus grande ni plus épaisse. Une petite carte blanche, sur laquelle est inscrit un nom et une adresse.

midi

Jérome Boulanger

 

C rue des Lunières

 Quand je suis chez moi, je me jette sur mon PC et je vais direct sur le site de la ratp. Je tape l’adresse. C’est pas bien loin de chez moi, dans un coin où je n’ai jamais été. J’hésite, puis j’ai la bonne idée de taper « jerome boulanger » sur exalead (moteur de recherche sympa qui a le mérite de ne pas avoir la toute puissance de google et de ne pas balancer les dissidents chinois comme yahoo). Wikipédia : un article pertinence 100%. Jérome Boulanger. Clic. Le téléphone sonne. L’ordi charge, connexion qui fait chier. Je décroche. « Dans trente minutes ». Une voix d’homme. La personne racrroche. Perplexe. La montagne et puis l’écran complet de wiki apparait. Une seule phrase « Dans trente minutes ». Le moment que choisit mon PC pour s’éteindre. Paniqué j’ai juste le temps de prendre mes clefs et mon boken, le sabre en bois que j’utilise à l’aiki que déjà mes jambes dévalent les escaliers.

 Si quelqu’un me parle je lui pête sa gueule.Le square près de chez moi.Un tout petit espace étouffé par les immeubles environnants. Un homme dort sur un banc à côté. Pendant un bref instant j’arrête de trembler et le plaint. Mais il se relève et se met à brailler. D’un coup comme ça je sais pas ce qui lui prend. Il hurle de plus en plus fort. Il a une canette de bière dans la main. D’où il l’a sorti… ? Il me la balance à la gueule. Il y encore du liquide dedans, ça m’éclabousse. Mais qu’est-ce qu’i m’veut. Il s’approche dangereusment et me raconte je sais pas quoi. Pour moi c’en est trop, je sens ma vue défaillir, je prends mon sabre et lui défonce la tête. Un seul coup. Shumen et il s’effondre. Une flaque de sang. L’aiguille de ma montre trotte et les voitures passent. Dans mon dos, quelqu’un me saisit. Le ciel clignote. La face écrasé sur le sol, je remarque la voiture de flic. Je leur dis : « je dois y aller, laisser moi, je dois y aller. Il ne faut pas que je sois en retard. Libérez-moi. »

 J’ai fini en garde à vue. Le clochard a été transporté aux urgences. Je serai bientôt jugé. Mais j’en ai rien à foutre. Ce qui compte, c’est que j’ai loupé le rendez-vous. Dès que je suis sorti, j’ai été à l’adresse de ce monsieur Boulanger. Mais il n’y avait rien, pas de numéro C. Quand je suis rentré chez moi, il y avait plus ni carte ni valise. Depuis j’attends qu’ils viennent me chercher.

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Commentaires
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Excellent ! Je la relis, et je la trouve toujours génial. Bon suspense, bon rythme, bonne histoire, et tout ça ficelé en quelques lignes... Chapeau !
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