Personne ne l'attendait

Parce que personne ne l'attendait. Il demeurait seul sous la pluie à sourire à un soleil invisible. Ou parce que l'eau froide traversait ses habits. Mouillé jusqu'au pieds voilà ce qu'il était. Il tourne la tête malgré la capuche de son K-way. Aucun banc. Pourtant cette ville. Où jamais il ne neige. Il met la paume de ses mains contre le ciel. Bat des bras et s'envole.

Quand il rouvre les yeux. Il voit ses bras se balancer en l'air et ses mains des signes. Des gouttes chaudes un peu moins coulent sur sa chair. Claire l'eau du bain. Dans sa tête les idées ne s'enchaînent. Pas. Le savon donne une couleur laiteuse. Il n'y a pas de bulles. Le bain du pauvre. Ou du riche.

Il prend un, le jette dans l'eau et le recouvre de savon puis le balance dans la corbeille parmi tous les autres. Encore un nom propre. Ca n'en finissait jamais. A peine avait-il fini avec un que déjà. Trois deux ou quatre.

Par la fenêtre à travers le verre déformant parce qu'il avait l'habitude il aperçut l'écureuil passer. Il aperçut un écureuil. Y en avait-il d'autres. Beaucoup combien comme lui qui.

Frottait. Jusqu'à ce que sur la peau si douce il n'eût plus besoin d'une serviette passer pour avoir à s'essuyer. La peau lisse.

De ses cheveux. Il regarde malgré que. Des gouttes tombent. La lumière ne soit pas allumée. Sur le sol froid de la pièce. Trouée d'une fenêtre.