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E-critures
28 août 2007

Prière

A genou, parce que le bout de ses pieds est malade. Autour de lui, un grand lac glacé. La nuit traverse les mailles de son veston. Il met les mains dans ses poches. Des pierres déjà refroidis. Le ciel est bleu marine. Le vent sent l'odeur de la mer. Des papiers volent. Son écharpe quitte son cou pour dans la forêt noire de là à quelques pas s'évanescer.

Un avion sans prévenir du ciel en flamme dans la grande marre gelée va finir. Le bruit le tire hors de lui adieu retrouvaille. Des gerbes d'eau s'élèvent multicolores par les feux allumées. Il court se jette. Avec les autres il s'éteint. Un cristallin tombeau sous-marin.

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Commentaires
G
Attention car si mortellement poétique c'est toi qui vas t'évanescer!
L
J'aime "s'évanescer" ! Le substantif me séduisais déjà avec son air de ne pas être de ce monde, et le verbe m'enchante carrément ! Je l'ajoute expressément à mon vocabulaire.<br /> L'ensemble du texte par ailleurs me séduit aussi énormément, je le trouve très poétique. Et même mortel !<br /> <br /> Luciole
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